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CAMPAGNE DE RECRUTEMENT DU CNRS 2014/2015

Egalité professionnelle, Masculinités, Sciences
Collège, Lycée

 

Intentions pédagogiques

Mettre à jour les stéréotypes femmes/hommes dans le monde scientifique ; comprendre leur influence dans les choix d'orientation.


 

Pistes d'exploitation

Commenter librement le visuel individuellement ou collectivement ; possibilité d'annoter la photo après création d'un espace personnel par l'enseignant.

Dans la partie ANALYSE, des questions et des propositions de réponses en lien avec les ANNOTATIONS sont disponibles pour animer une discussion ou un débat.



Dans la partie PROLONGEMENTS, d'autres fiches et annotations sur les mêmes thématiques, des visuels à annoter, d'autres propositions pédagogiques ainsi que des liens sur des documents ou des sites ressources.

 

Introduction

Extrait de la préface de Françoise Combes, Professeur au collège de France et membre de l’Académie des sciences, pour le livret Osez et faites des sciences ! Témoignages filmés de parcours féminins.

"La science n’a pas de sexe, et de nombreuses études ont montré que les performances intellectuelles scientifiques des jeunes gens ne dépendaient pas de leur sexe, pourvu qu’ils aient tous accès également à l’éducation. Ce ne fut pas toujours le cas dans l’histoire, hélas, et pendant longtemps, les femmes n’ont pas été admises à l’Université.

Pourtant, certaines femmes d’exception, autodidactes, ont pu s’infiltrer par le biais d’ateliers, de cours publics. Au XVIIᵉ siècle fleurissaient les salons, et Marguerite de la Sablière (1640-1693) ou Madame de Lambert (1647-1733) ont tenu des salons avec discussions scientifiques hebdomadaires. Ou bien certaines femmes jouaient un rôle important, mais dans l’ombre de leurs maris, comme Marie-Anne Paulze (1758-1836) en chimie, femme de Lavoisier. Au XVIIIe siècle, Nicole Reine Lepaute (1723-1788) après des mois de calculs avec Lalande prédit le retour de la comète de Halley en 1758. Henrietta Leavitt (1868-1921) découvrit les étoiles variables Céphéides, indicateurs de distance, qui ont permis d’établir l’expansion de l’Univers.


Il fallut attendre le XXe siècle pour que l’enseignement soit ouvert largement aux femmes dans l’Université, et dans toutes les matières, pas seulement littéraires. Marie Curie reste une icône historique avec ses deux prix Nobel de Physique en 1903 et de Chimie en 1911. Sa fille Irène a aussi été distinguée par le prix Nobel de Chimie en 1935. Malgré cela, et toujours à cause des stéréotypes et de la misogynie ambiante, aucune femme n’a pu rentrer à l’Académie des sciences avant 1979, date de l’élection d’Yvonne Choquet-Bruhat.

Avec la modernité, les préjugés reculent, mais l’évolution est lente, et le pourcentage de femmes à l’Académie des sciences (10%) reste bien inférieur à la présence féminine dans nos universités et laboratoires de recherche (50% en doctorat, 35% en poste permanent).
 Encore aujourd’hui, les jeunes filles sont moins nombreuses à se diriger vers des carrières scientifiques, influencées profondément par le contexte culturel et social.


Les stéréotypes ont la vie dure, et parviennent à convaincre que certains domaines 
sont plus adaptés à la deuxième moitié de l’humanité. C’est pourquoi il faut agir sans relâche pour promouvoir les femmes dans les sciences et les techniques."

 

À voir

  • Les idées reçues sur les compétences des filles et des garçons face à l'orientation

Un entretien avec Pascal Huguet, directeur de recherche au CNRS, directeur de la Fédération de recherche 3C à Aix-Marseille, 22'27 minutes


Réalisateur : Sylvie Deligeon  Producteur : CANOPE


Questions abordées dans cet entretien :

Qu’est-ce qu’un stéréotype ?
Quelles sont les conséquences de ces stéréotypes ?
Comment l’École peut agir pour plus d’égalité entre les filles et les garçons ?

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