LGBTPHOBIES : TÉMOIGNAGES

Corps, Droits, Discriminations, Harcèlement/ Cybersexisme, Lgbtqi+, Masculinités, Relations affectives, Sexualités, Violences
Collège, Lycée

INTRODUCTION

Pourquoi parler d’homophobie et de transphobie au collège ou au lycée ?

Au collège comme au lycée, les lgbtphobies sont une réalité et peuvent mener à des drames comme en janvier 2023, où un garçon de 13 ans, Lucas, s’est suicidé: il était victime de moqueries et d’insultes homophobes par d’autres élèves de son collège. 
Ce cas n’est malheureusement pas isolé.

A un âge où les adolescent.e.s se questionnement sur leur sexualité, leurs désirs amoureux, leur identité de genre, ne pas être « comme tout le monde » c’est risquer d’être mis à l’écart, ridiculisé, insulté, violenté… l’effet de goupe joue, comme pour tout acte de harcèlement, et celui/celle qui ne s’oppose pas est, de facto, complice.

Quand un garçon n’affiche pas de manière explicite les signes de son appartenance au genre masculin valorisé (virilité, attitude conquérante et/ou dominatrice vis à vis des filles, comportements d’affirmation, pratiques de certaines activités ou sports, goûts culturels…) il est, automatiquement, désigné comme « PD » désignation qui se veut insultante et induit un rapport d’infériorité; le « PD » est rejeté et celui/celle qui prendrait son parti risquerait d’être assimilé et de connaître le même sort. Notons que le « PD» ici ne signifie pas forcément homosexuel, mais une appartenance à "sous catégorie" qui ne correspond pas à la norme valorisée . On lui reprochera sa supposée féminité, ses comportements ou goûts de fille, une dévalorisation dévastatrice (quoi de pire pour un garçon que d’être assimilé à une fille ?)
. La fille qui n’affiche pas les signes d’une féminité normalisée (cheveux longs, maquillage, vernis à ongles, vêtements à la mode…) sera elle aussi mise à l’écart quoique souvent moins violemment. Garçon « manqué », « sale gouine » elle risque aussi le harcèlement, le rejet et les violences.
Quant aux adolescents transgenres il est évident que l’école est dans la plupart des cas une expérience violente voire dévastatrice.

Il est souvent difficile d’aborder ces questions avec des adolescent.e.s ; pourtant, au vu du harcèlement et de ses conséquences, psychologiques et physiques, il semble impératif d’en parler ; il ne s’agit pas d’avoir un avis sur l’homosexualité ou la transidentité, il s’agit d’accepter le fait que, dans le monde, nous ne sommes pas tous/toutes pareil.le.s et que c’est tant mieux. Le rejet de l‘autre parce qu’il est différent de soi ne peut en aucun cas être une justification.

Au « ce n’est pas normal » ou « ce n’est pas naturel » on pourra opposer des arguments en lien avec un racisme « naturel » qui a consisté pendant longtemps à considérer que les personnes noires par exemple étaient naturellement inférieures aux blanches ; ce qui légitimait l’esclavage, le viol, le meurtre. Si on nie à l‘autre sa qualité d’être humain ou si on le considère comme « moins » il s’agit d’un rapport de domination construit pour asseoir le pouvoir des uns au détriment des autres.   On voit la même chose dans l‘histoire de la domination des hommes sur les femmes.


Ainsi l’hétéronormativité de nos sociétés hiérarchise les personnes selon leur identité de genre et leur orientation sexuelle,  hiérarchise les personnes en fonction de leur origine et de leur apparence, le blanc étant au sommet ; l’hétéronormativité légitime le patriarcat qui définit une société où l’homme domine la femme ; on pourrait aussi citer notre société construite pour des valides et des gens en bonne santé qui ne fait que peu de place aux handicapés, aux personnes malades ou souffrant de troubles psychiques; partout la norme qui cherche à préserver les intérêts des mêmes. La norme exclut. 

On ne peut pas refuser le racisme et tolérer les lgbtphobies.

On ne peut pas s’abriter derrière la religion (ou de bribes de religion mal assimilées comme souvent) pour justifier son intolérance (d’ailleurs à l’école la religion ne saurait être un argument, les croyances religieuses sont du domaine privé).


Qui établit la norme ?

Dans quel but ? (Qu’est-ce que la norme préserve ? autorise ?)

Si on ne rentre pas dans les cases, on remet en cause l’ordre social, et on devient un.e « déviant.e » , on devient dangereux/se. Pourtant, quelle réelle menace représentent les personnes lgbtqi ? Pourquoi provoquent-elles tant de violence ? (voir par exemple les traques lgbt via des groupes dédiés sur les réseaux sociaux).

L’homophobie tue. Les lgbtphobies tuent. L’intolérance tue.

Prendre conscience des conséquences des lgbtphobies est un premier pas; les moqueries, les insultes, ne sont pas neutres, elles peuvent détruire, saper la confiance en soi comme le harcèlement via les réseaux sociaux qui prend une ampleur démesurée et a des effets délétères sur ses victimes;

Enfin il est essentiel de rappeler que, non l’homosexualité n’est pas une maladie, que l’homophobie, la biphobie, la lesbophobie, la transphobie ne sont pas des opinions mais des délits punis par la loi (voir plus bas).

Rapport 2023 SOS Homophobie

« En 2022, SOS homophobie a pu recenser 68 cas de LGBTIphobies en milieu scolaire (soit 6 % des signalements faits à l'association), contre 62 cas signalés l’année dernière. Les profils les plus touchés par ces agressions sont des hommes cis (31 % des victimes), suivis des femmes cis (22 %) et des hommes trans (18 %). La majorité de ces victimes sont mineures (56 % ont moins de 18 ans). Alors que les victimes sont dans la plupart des cas des élèves (84 %), les auteur·rices sont également le plus souvent des élèves (74 %), agissant dans 40 % des cas en groupes mixtes. La majorité des LGBTIphobies en milieu scolaire ont lieu au collège (34 %) et au lycée (35 %). Elles se manifestent surtout par du rejet, des insultes, notamment via l’utilisation de stéréotypes de genre, ou encore du harcèlement, notamment sur les réseaux sociaux. » 


Entretien avec Vincent Patigniez, professeur documentaliste dans l’académie d’Orléans-Tours, formateur « Egalité filles-garçons » et membre de l’Observatoire académique de prévention et de lutte contre les LGBT+phobies, auteur de ACCOMPAGNER la construction sexuelle et de genre chez les ados, Vincent Patigniez. Collection « Point d’interrogation » (recherches, études) – ISBN : 978-2-490855-58-2

... Rappelons que la prévention des violences sexistes et sexuelles s’inscrit dans l’axe 4 de la Convention interministérielle pour l’égalité filles-garçons, femmes-hommes dans le système éducatif 2019 – 2024*. À l’école, nous ne devons rien banaliser / invisibiliser : à la lumière du mouvement #MeToo soulignant les violences sexistes et sexuelles systémiques, les propos, les actes, le sexisme ordinaire, les gestes non consentis doivent absolument cesser… C’est à cette condition que nous pourrons faire changer les choses durablement.

Il faut donc éduquer à l’égalité, au genre et à la sexualité, bien entendu ! La prévention des violences sexistes et sexuelles, des violences de genre est essentielle, afin de co-penser un monde plus égalitaire et plus inclusif. Des masculinités / masculinismes au double standard, en passant par le (non)consentement, la notion d’emprise (dans les relations amoureuses, amicales), l’amour, le dialogue, la question du plaisir, de la contraception ou encore la prévention des IST… les thématiques à aborder lors des ateliers « vie affective, relationnelle, émotionnelle et sexuelle » ne peuvent être optionnelles. Ces séances ne sont pas d’ailleurs pas réservées aux infirmiers/ères et aux collègues de SVT.

Déconstruire les stéréotypes de genre favorise également la réduction des situations de harcèlement LGBT+phobe liées à l’expression de genre. Les préjugés envers les personnes LGBT+ sont pluriels et alimentent les violences de genre. Interroger, conscientiser les stéréotypes de genre/sexistes qui légitiment les rôles catégorisés et sociaux de genre (c’est quoi un garçon, une fille, le masculin, le féminin ?) doit irriguer les enseignements. Comment ces stéréotypes sont-ils entretenus ? La responsabilité incombe-t-elle aux médias ou avons-nous une part de responsabilité ? Comment les médias d’information, les livres, la télévision le cinéma ou encore la radio entretiennent-ils ou maltraitent-ils les représentations des genres et des sexualités ? Quid de l’hypersexualisation des femmes et des récentes émissions, « à la limite de la pornographie », de téléréalité comme « Frenchie Shore » ?... (Source)


DÉFINITIONS

SOURCE : https://www.sos-homophobie.org/informer/definitions

BIPHOBIE :  Sentiment ou manifestation de rejet, de mépris ou de haine envers les personnes ou comportements associés à la bisexualité. Si la biphobie a bien ses spécificités, les personnes bies avec des partenaires du même genre sont souvent perçues comme homos et subissent aussi de la gayphobie ou de la lesbophobie.

CIS(GENRE) :  Qui adhère au genre assigné à la naissance. C’est le pendant du terme trans.

COMING OUT : Fait d’annoncer que l’on est LGBTI. Il revient aux personnes LGBTI de faire leur coming out si, quand et comme elles le souhaitent, en fonction des circonstances et des risques. Une fois son coming out effectué, un individu est dit «
out». À ne pas confondre avec «outing».

DEADNAME : Prénom assigné à la naissance et abandonné par la personne.

GAYPHOBIE : Forme d’homophobie touchant spécifiquement les hommes. Elle vise aussi bien les hommes gays et bis que les hétéros. 


HOMOPHOBIE : Sentiment ou manifestation de rejet, de mépris ou de haine envers les personnes ou comportements associés à l’homosexualité. L’homophobie ne touche pas que les gays et les lesbiennes, mais affecte aussi les personnes bisexuelles et hétérosexuelles.

IDENTITÉ DE GENRE : Expérience intime et personnelle de son genre profondément vécue par chacun·e. Cette identité peut coïncider ou non avec le genre assigné à la naissance ou avec le système binaire du genre en vigueur dans la plupart des pays, dont la France. 


INTERSEXE :  Qui présente des caractéristiques sexuelles (génitales, gonadiques ou chromosomiques) ne correspondant pas aux définitions binaires typiquement mâle ou typiquement femelle, que ces caractéristiques soient visibles à la naissance ou apparaissent plus tard au cours de la vie.


LESBOPHOBIE : Forme d’homophobie touchant spécifiquement les femmes. Ces femmes peuvent être lesbiennes, bies ou hétéros. L’homophobie s’ajoute au sexisme

MÉGENRER : Utiliser un pronom ou des accords qui ne sont pas ceux utilisés et souhaités par la personne. Si le mégenrage est volontaire, il s’agit d’un acte transphobe.

NON BINAIRE : Qui ne se reconnaît pas dans un ou plusieurs des systèmes binaires femme-homme, féminin-masculin, hétéro-homo. Les personnes non binaires peuvent rejeter ces catégories, contester leur caractère figé ou exclusif, transcender l’idée de norme ou se reconnaître dans des catégories différentes.

OUTING : Révélation de l’orientation sexuelle et/ou de l’identité de genre d’une personne LGBTI à l’insu de cette dernière ou contre son gré.


TRANS :  Qui ne se reconnaît pas, ou pas exclusivement, dans le genre assigné à la naissance. Les transidentités désignent les nombreux parcours qui vont à l’encontre des normes régissant le corps et le genre. 


TRANSPHOBIE :  Sentiment ou manifestation de rejet, de mépris ou de haine envers les personnes ou comportements associé·es aux transidentités. Toute personne cis ou trans qui exprime, ponctuellement ou non, un genre perçu comme non conforme peut être victime de manifestations transphobes et/ou homophobes

voir aussi ces définitions sur

https://cestcommeca.net/lgbt-def/

https://cestcommeca.net/lgbtphobies-def/


 

A PROPOS DE CES TÉMOIGNAGES

Détailler, quand c’est possible, chaque témoignage en précisant :

  • l’âge
  • le lieu
  • les circonstances
  • les actes lgbtphobes (détailler)
  • qui provoque le rejet/les actes/les violences
  • les conséquences



1. Sébastien



Au CP (environ 7 ans) apporte une Barbie à l’école ; tous les garçons se moquent de lui ; ensuite, impression de s’être fait insulter tous les jours au primaire ;

au collège, « l’âge horrible » : insultes, frappes, crachats, harcèlement à la maison (appels)
« ce qui est fou c’est que personne ne réagit » = profs, encadrement ;

fugue après la réaction de sa mère qui le renie mais qui a évolué ensuite ;

aujourd’hui n’hésite pas à embrasser son ami dans la rue ;

 2. Tino

Collège

Insultes, croche-pattes, insultes via FB

(peur, boule au ventre)

sort avec une fille : insultes recommencent car bisexuel, ses harceleurs forcent la fille à le quitter (menaces)

3. Jason

18 ans

Travaille dans un fast food

Injures, menaces d’un collègue

Perd l’appétit, le sommeil, tentatives de suicide

4.
Insultes dans le bus, indifférence des gens présents

toujours méfiante quand elle se promène

pas vivable

5. Denis

S’est fait agresser par 8,9 personnes

Gendarme qui recueille la plainte accusateur, culpabilisateur (la victime est responsable de son agression)

6. Rémi


Dans un bar 

insultes, coup de poing, 2 dents cassées

7. Maël

Agressé 2 fois en 7 jours; dehors, perte de connaissance, côtes brisées, visage tuméfié la première fois; à la fac, moins violente physiquement mais + violent psychologiquement : se fait cacher dessus, insulter

parle des groupes lgbtphobes qui s’envoient des textos pour se signaler la présence de proies à tel ou tel endroit (traques lgbt)

8. Yaniss

Au Maroc,  où homosexualité est condamnée, obligé de quitter son pays, sa famille (homophobe)

9. Virginie  

Victime de la biphobie de sa mère qui change les verrous de son appartement sans la prévenir et ne veut plus la voir ;

10. Swan

Rejeté par son père depuis petit (« je veux pas de pd dans ma vie » qui le frappe ; a tout le temps peur; qd son père apprend « officiellement » qu’il est gay, il tente de le poignarder et le met à la porte (il a 17 ans); vit dans la rue pendant 6 mois; tentative de suicide.

11. ZAK

En Algérie, homosexualité condamnée de 2 à 3 ans de prison ferme + amende ; fuit en France pour pouvoir vivre libre; drogué au GHB dans un bar, emmené dans un hôtel : 5/6 heures de violences physiques et morales, torture, viol, filmé tout le long. Pensait être en sécurité en France

On est saisi par la violence des agressions et force est de constater qu'aucun lieu public ne protège des agressions et que chaque personne Lgbt vit dans un sentiment d'insécurité permanent ; après ces témoignages, il est aussi bouleversant de constater qu'aucun.e des personnes intérrogées ne manifeste le moindre espoir quant à un changement des mentalités.

Questions

  •   A partir de ces cas ou d’autres dont vous avez connaissance, comment se manifestent les lgbtphobies?


Insultes (orales ou via les réseaux sociaux) rejets, discriminations, harcèlement, menaces, outing, traquenards, agressions physiques, viols, crimes, inactions…

  •   Quelles peuvent en être les conséquences sur les victimes ?

Perte de confiance, dépression, angoisse, troubles alimentaires, tentatives de suicide…

Mais aussi difficultés professionnelles, difficultés à se faire soigner, rejets familiaux,…

Ce n’est pas le fait d’être homosexuel, lesbienne, transgenre, bi qui crée des troubles et des traumas, ce sont les actes lgbtphobes. Comme les actes/propos racistes ou machistes (rappel : le taux de féminicides qui ne faiblit pas en France).
 

Travail,  sorties, santé : la discrimination vécue par les transgenres et les homosexuels
https://www.inegalites.fr/gays-lesbiennes-trans-discriminations?fbclid=IwAR3BN32LAL_DYWW-iTtks121Ka_OEsuB6fFcCyctwC2I1cxiK9uUcDBf8hk

Observatoire des inégalités, octobre 2023

  • Comment expliquez-vous cette violence à l’égard des personnes Lgbtq?
  • Vous évoque-t-elle d’autres violences ? lesquelles ? pourquoi ?
  •  Que faire si on est témoin ?

Dans ces témoignages (et d’autres que vous pourrez trouver dans les PROLONGEMENTS) il est souvent fait mention de la non-réaction des personnes qui assistent à une agression, sont témoins d'insultes, de discriminations;  une forme de complicité  même si elle est non-active qu'il est pourtant nécessaire de dépasser. 

Des propositions

https://drapeau-lgbt.fr/comment-devenir-un-meilleur-allie-lgbt-nos-10-conseils/

Sur les injures

- " Vous évoquez plus particulièrement, à ce sujet, la question des injures LGBT+phobes, auxquelles « On ne s’habitue jamais » écrit Edouard Louis, cité en exergue, et que pourtant, très souvent, on banalise et minimise : pourquoi est-il important de s’y opposer et comment y parvenir ?

- Insultes, messages dégradants, moqueries, intimidation, harcèlements, pornodivulgation, doxxing… les formes sont pléthoriques et augmentées par le numérique. Et le milieu scolaire est un « terreau fertile pour ces violences LGBTIphobes ».

Pourquoi ne pas banaliser l’injure ? L’injure, performative, infériorise et identifie l’individu ciblé·e comme un problème. Sur ce sujet les mots de Didier Eribon sont éclairants et permettent une prise de conscience certaine : c’est par l’injure « que les [homosexuels] prennent conscience de ce qu’ils sont, et que ce qu’ils sont est précisément ce qu’il ne faut pas être. La conscience de l’injure est constitutive de la personnalité et de la subjectivité des gays et des lesbiennes ». Par ailleurs, la question des insultes et des violences LGBT+phobes touche également les élèves qui vivent dans des familles qui s’inscrivent en dehors du prisme hétérosexuel et des normes de genre : familles homoparentales, parentalités trans… L’injure est inscrite au sein d’une logique systémique. Sa prévention est protéiforme. Ne rien banaliser, jamais. " Vincent Patigniez (Source)


LA LOI

La loi punit toute discrimination.
Il s’agit d’un délit dont la peine maximale est de trois ans d’emprisonnement et de
45 000 euros d’amende.
De plus, 
la « LGBTphobie » est une circonstance aggravante. Elle permet de faire condamner plus lourdement l’agresseur.

Le droit français face aux LGBTphobies

P 166 à168 du rapport de SOS homophobie (lien)

Homophobie : quels sont vos droits en tant que victime ?

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F35456

Droits LGBT+ : lutte contre les discriminations et politique de l'égalité

https://www.vie-publique.fr/eclairage/276243-droits-lgbt-lutte-contre-les-discriminations-et-politique-de-legalite

Loi du 31 janvier 2022 interdisant les pratiques visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne

https://www.vie-publique.fr/loi/281790-loi-interdisant-les-therapies-de-conversion-lgbt


Des cas médiatisés de harcèlement, essentiellement en ligne,  homophobe, lesbophobe et transphobe, par des personnes qui se cachent  derrière des pseudonymes et qui font meute :

Eddy de Pretto, chanteur, reçoit plus de 3000 messages d’insultes homophobes et de menaces de mort après un concert en 2021 ;

Hoshi, chanteuse, reçoit des milliers de messages lesbophobes, grossophobes depuis plusieurs années ; elle dit avoir vécu « un enfer psychologique et physique »

Bilal Hassani (se définit comme gender fluide) subit du harcèlement homophobe et transphobe depuis des années, son concert à Metz en 2023 a été annulé suite à des menaces de mort.

(insultes racistes en sus)

Autre témoignage

Transphobie : le témoignage de Morgan N. Lucas  (2024)

" Le 5 mai, lors de la manifestation parisienne contre la transphobie, Morgan N. Lucas, activiste transgenre, affirme au micro devant la foule : « Nous devons assurer que l’horizon de la communauté trans n’est plus la survie mais l’épanouissement. » Ces dernières semaines, plusieurs événements ont participé à un climat de « transphobie » selon les manifestants : la sortie du livre Transmania, de Dora Moutot et Marguerite Stern, mais aussi la proposition de loi des sénateurs Les Républicains, qui sera débattue le 28 mai, visant à interdire toute transition médicale pour les mineurs. Le 15 mai, le rapport annuel de l’association SOS Homophobie dénonce une augmentation des actes de transphobie.

A l’occasion de la journée de lutte contre l’homophobie et la transphobie, Le Monde s’est entretenu avec Morgan N. Lucas, thérapeute et vulgarisateur des notions de genre, auteur de l’ouvrage Ceci n’est pas un livre sur le genre. Il revient sur son parcours et témoigne du quotidien des personnes transgenres.


 

 

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