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ALCOOL: MARKETING GENRÉ ET SEXISME

Corps, Masculinités
Collège, Lycée

Autres propositions sur le marketing genré sur Genrimages
 

BROSSE A DENTS SANOGYL POUR ELLE ET POUR LUI (2012)

YOGI TEA POUR FEMME ET POUR HOMME (emballage)  

Images à annoter
 

A ANNOTER : ORDINATEURS POUR FILLE ET POUR GARÇON

A ANNOTER : PUBLICITE POUR LE DEODORANT REXONA "FEMME" 

A ANNOTER : PUBLICITÉ POUR LE DÉODORANT REXONA "HOMME"

A ANNOTER : PUBLICITÉ POUR LES APÉRICUBES FILLES/GARÇONS

A ANNOTER : SOUPES GENREES (Belgique. 2020)

A ANNOTER: PUBLICITÉ POUR LE STABILO POUR FEMME


 

Autres propositions pédagogiques

(voir aussi celles proposées sur les 2 fiches, brosse à dents et yogi tea, citées plus haut)

  • Lister et photographier dans des supermarchés des produits genrés (qui existent en version "femme" et en version "homme") et détailler leurs caractéristiques : quels stéréotypes sont mis en avant ? Quelles valeurs sont ainsi attribuées à l'un et l'autre sexe ?
  • Regarder la vidéo "Spécial Saint Valentin" (voir plus bas) et relever tous les stéréotypes ; discuter.
  • Le coût de l'alcool pour la société (santé, violences, accidents, etc.)
  • Législation sur la publicité pour l'alcool : étudier les différentes lois, ce qu'elles interdisent, ce qu'elles autorisent. Quelles seraient d'après vous les mesures à prendre ? Comparer avec la législation concernant le tabac.
  • Effectuer une recherche sur le marketing des alcools et du tabac en direction des jeunes.
  • L'influence des lobbies pro-alcool auprès des législateurs français et européens.
  • Analyser les chiffres présentés dans la partie "Analyse/informations sur l'alcool
  • Personnages de séries (ou de films) : le fait de boire est-il différent selon que ce sont des femmes ou des hommes ? (motivations, lieux de consommation, seul.e ou non, type d'alcool, jugement des pairs, etc.)
     

DOCUMENTATION
 

Marketing
 

Le rosé, c’est (pas) que pour les filles 
http://www.slate.fr/story/118425/vin-rose-pas-que-pour-les-filles

Extraits 
 
... Orienter l’acte d’achat en disant aux femmes qu’un vin est fait pour elles ou aux hommes qu’ils peuvent l’offrir aux femmes est d’autant plus pertinent que, plus les marchés sont segmentés, plus les ventes augmentent. Du côté des organisations féministes, on s’insurge de cette séparation genrée des produits, relevant que les grands crus ne se laissent pas aller à de tels arguments de vente et regrettant par la même occasion que les femmes des métiers du vins ne soient pas plus mises en avant: «On a l’impression que ces femmes sont quelques exceptions, relève Sandrine Goeyvaerts. Or 40% des effectifs qui travaillent dans les vignes sont des femmes et les femmes dirigent un tiers des coopératives.»
... selon les besoins du marché, le rose peut aussi devenir une couleur très, très masculine. À l’été 2015, le monde anglo-saxon, plus habitué à voir ses mâles boire de la bière et du whisky, a vu débarquer le «brosé» (pour brother et rosé), du vin, rose, que peuvent boire les «vrais hommes» testostéronés, sans perdre leur virilité.
 
 
L’exposition au marketing en faveur de l’alcool chez les jeunes, à 17 ans (décembre 2019), étude OFDT
https://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eftxcmzc.pdf
 
Extrait
 
Les questions sur l’exposition au marketing en faveur de l’alcool mettent en évidence la sensibilité des adolescents à la publicité sur les boissons alcoolisées. Un quart des adolescents disent que la dernière publicité pour un alcool retenue leur a donné envie d’en boire. Ces résultats convergent vers ceux mis au jour sur le plan international, établissant une relation entre exposition publicitaire et consommation d’alcool [2, 3, 6]. Comme dans un jeu de miroir, publicité et consommation d’alcool se répondent. Retenir le nom d’une marque d’alcool, avoir ressenti le désir d’en boire après avoir vu une publicité ou encore avoir trouvé cette dernière attrayante sont fortement corrélés à la fréquence de consommation, s’amplifiant avec elle. Ainsi, les usagers réguliers d’alcool se disent davantage incités à en consommer après avoir vu une publicité comparativement à ceux qui ne boivent qu’occasionnellement...
 
Influence du marketing et de la publicité des industriels du tabac et de l’alcool
https://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/5966/?sequence=13
 
Extraits
 
Ainsi de nouveaux produits et packagings d’alcool sont développés à l’attention des jeunes. Par exemple, les « premix » sont des boissons conçues pour cette cible car le goût de l’alcool est adouci par l’ajout de soda ou de bases fruitées. Une étude australienne a montré que ces mélanges plaisent aux jeunes mineurs qui ne détectent pas la présence d’alcool . Ces produits d’initiation connaissent un grand succès et sont associés par certains chercheurs au phénomène de « binge drinking ». Par ailleurs, le design de l’emballage (ou packaging), très travaillé, participe au succès des boissons alcoolisées sur les cibles jeunes.
Depuis quelques années, les industriels de l’alcool investissent massivement les nouveaux médias pour toucher un public jeune : Internet, réseaux sociaux, smartphones, e-mails, sms…). C’est ainsi que l’on trouve 93 pages de marques de bières sur Facebook comptant plus d’un million de fans et 334 pages de marques de spiritueux avec plus de 3 millions de fans.
Or, une étude récente a montré que les jeunes visitant des pages Facebook incitant à la consommation d’alcool font part d’une volonté plus grande d’en consommer et ont une plus faible capacité à percevoir le danger lié à la consommation abusive d’alcool...
Douze études sur les 13 examinées montrent un lien significatif entre l’exposition à la publicité et l’initiation de la consommation d’alcool chez les adolescents non buveurs d’une part, puis l’augmentation de la consommation chez les jeunes déjà buveurs d’autre part. Plus l’exposition publicitaire est importante et plus la consommation est élevée chez les buveurs.
 
ALCOOL : Quelles sont les techniques marketing des alcooliers et comment lutter contre ?
 
 
 
 
 

Sexisme
 

Un compte Instagram

https://www.instagram.com/paye_tonpinard/?hl=fr

(beaucoup de photos qui sont présentes dans cette fiche en sont issues)


Articles 

Sexiste le langage du vin ?
https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_sexiste-le-langage-du-vin-une-chronique-de-sandrine-goeyvaerts?id=10602638

Extraits

... Le langage du vin, et la façon dont les femmes sont perçues, voire leur rôle dans le milieu du vin sont étrangement imbriqués. La littérature œnologique, se targuant de poésie, joue allégrement sur l’anthropomorphisme. On évoque la robe, la cuisse d’un vin – bien que ce terme tende à disparaitre de plus en plus – l’élégance ou la douceur des vins féminins, par opposition aux vins masculins, virils et puissants. Une comparaison qui ne rend service à aucun genre, en les enfermant dans des clichés abscons et limitants...

... Plus encore que les mots du vin eux-mêmes, c’est l’imaginaire narratif construit autour du vin qui le sexualise. Outil de séduction (hétérocentrée, il va sans dire), le vin par ses descriptions est censé retranscrire la dualité homme / femme et des rapports inégaux, où l’homme est un jouisseur sans entraves, et la femme passive – par le biais du vin – est livrée à ses projections les plus salaces...

... Le vin a longtemps été une prérogative d’hommes blancs, plutôt aisés. Maitriser le langage du vin, ses codes nombreux demande du temps, et de l’argent. Dans les milieux bourgeois, l’éducation au vin est presque un signe de normalité, tandis qu’elle reste exceptionnelle dans des milieux moins favorisés.... Les références à des matériaux précieux (bois de santal), à des épices rares ou onéreuses (safran) ou même à des produits presqu’inconnus ailleurs (on songe aux pâtes de fruits) prive une partie de la population de ces références auxquelles ils n’ont pas facilement accès et conséquence, ils ne peuvent pas les (re)connaitre et s’en emparer...

Pas plus qu’il n’existe de vin féminin, il n’existe de vins de femmes. Qu’elles soient productrices, dégustatrices, professionnelles ou amatrices, leur travail ou leurs goûts ne dépendent pas de leur assignation à un genre, mais de leur chemin personnel et de leur caractère. On serait amusé de constater que tel vin décrit comme "féminin" parce que de constitution délicate est élaboré par un grand costaud ou qu’un vin décrit comme "masculin" est vinifié par deux femmes, seules aux commandes....

 

Dans le milieu du vin, « dès qu’on est étiquetée féministe, on est d’office une emmerdeuse »
https://www.liberation.fr/lifestyle/dans-le-milieu-du-vin-des-quon-est-etiquetee-feministe-on-est-doffice-une-emmerdeuse-20210210_E2BWIE5CENHE3E4ZQCA25JBQF4/

Vidéo

"Spécial Saint Valentin : les cinq vins préférés des femmes"
https://youtu.be/FudVutz8rkk


 

Images

Influence des images sur le désir de consommer des jeunes (2014)

Bréhonnet Rémi, Gallopel-Morvan Karine, Gabriel Patrick, « L'impact de la présence d'alcool à l'écran sur le désir de consommer de jeunes Français : effet de la valence et du sexe »Journal de gestion et d'économie médicales, 2014/3 (Vol. 32), p. 175-188. DOI : 10.3917/jgem.143.0175.
https://www.cairn.info/revue-journal-de-gestion-et-d-economie-medicales-2014-3-page-175.htm 

Une conférence

Marketing de l'alcool et du tabac : quelles conséquences sur la santé ?
Karine Gallopel-Morvan, professeure des universités en marketing social à l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP) de Rennes, 2016.
https://www.youtube.com/watch?v=90EbOmZv2ig

Législation

Le cadre législatif et réglementaire de la publicité liée à l’alcool La loi Évin (10 janvier 1991) a instauré et inscrit dans le Code de santé publique (CSP) la liste exclusive des supports et médias autorisés pour la publicité directe et indirecte en faveur de l’alcool, principalement dans un objectif de protection des mineurs (art. L. 3323-2). Aujourd’hui, cela inclut les publications spécialisées, la presse écrite ou les éditions numériques (depuis 2009) ciblant les adultes, la radio (horaires déterminés), les affiches (depuis 1994) et enseignes, les objets strictement réservés à la consommation de boissons alcoolisées, les véhicules de livraison de boissons (contenu restreint à la désignation des produits, des fabricants et dépositaires), mais aussi l’organisation de fêtes et foires traditionnelles consacrées à des boissons alcoolisées locales ou de manifestations œnologiques. La publicité digitale pour l’alcool a été autorisée à partir de 2009 à condition qu’elle ne soit pas intrusive et qu’elle soit exclue des espaces numériques dédiés à la jeunesse (loi du 21 juillet 2009). En termes de contenu, la publicité doit être limitée à des arguments objectifs (spécifications de terroirs, d’AOC, de caractéristiques olfactives et gustatives, etc.), à l’exclusion donc de toute suggestion positive ou incitative, et doit comporter l’avertissement sanitaire « L’abus d’alcool est dangereux pour la santé » (art. L. 3323-4 du CSP). La loi de modernisation de notre système de santé (26 janvier 2016) a toutefois assoupli les règles applicables sous la pression d’enjeux économiques. Depuis, pour toute boisson alcoolisée bénéficiant d’une appellation de qualité, d’origine ou liée à une tradition locale, une large palette de sujets promotionnels (terroir, zone de production, savoir-faire, patrimoine culturel, gastronomique ou paysager, etc.) n’est pas considérée par le Législateur comme de la publicité et sortent du champ des restrictions légales (art. L. 3323-3-1 du CSP). 

Source : https://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eftxcmzc.pdf

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