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CONSENTEMENT, VIOLENCES SEXUELLES ET SEXISTES : RESSOURCES

Corps, Droits, Harcèlement/ Cybersexisme, Masculinités, Sexualités, Violences
Collège, Lycée

 

1. Définition 

"Le consentement sexuel, c’est l’accord qu’une personne donne à son ou sa partenaire pour participer à une activité sexuelle. Cet accord peut être donné par des paroles, des gestes, ou les deux. Le consentement doit être clair et respecté : il faut toujours s’assurer que son partenaire est consentant."

Le CRIPS ILE DE FRANCE propose de façon très claire sur sa page 
https://www.lecrips-idf.net/consentement-sexuel

une définition du consentement, les principes du consentement (donné librement, éclairé, spécifique, réversible, enthousiaste), le rôle du témoin (méthode des 5 D : distraire, déléguer, documenter, diriger, dialoguer), le rappel de la loi.

La question du consentement est essentielle. De la non-considération de l'importance du consentement découlent agressions, violences, viols, meurtres.

Voir aussi 
https://www.noustoutes.org/sinformer/


 

2. Les bonnes pratiques à retenir lorsqu’il s’agit de consentement sexuel

  • Il faut TOUJOURS s’assurer du consentement de son partenaire.
  • Il est possible de dire oui à certains gestes et non à d’autres. Par exemple, on peut avoir consenti à un baiser et refuser d’avoir une relation sexuelle.
  • Il est possible de dire oui puis de changer d’avis. Une personne peut arrêter de consentir à tout moment. Dans ce cas, toute activité doit cesser.
  • En cas de doute, on pose la question. Ne rien dire, ou ne pas dire non, ne signifie pas que le consentement est assuré.


3Que dit la loi ?

"Tout acte sexuel commis avec violence, contrainte, menace ou surprise est interdit et sanctionnée pénalement. Les peines encourues et les délais de prescription varient selon la nature des faits, l’âge de la victime et les éventuelles circonstances aggravantes."

Sanctions

Le viol est un crime. La peine encourue est de 15 ans de réclusion criminelle. Elle est de 20 ans de réclusion criminelle si le viol est commis avec une ou plusieurs circonstances aggravantes.

Pour les autres agressions sexuelles, la peine encourue est de 5 ans d'emprisonnement et de 75 000 € d’amende. Elle est augmentée jusqu’à 7 ou 10 ans d'emprisonnement lorsque l’agression est commise avec une ou plusieurs circonstances aggravantes.

Le harcèlement sexuel, l'exhibition sexuelle, le voyeurisme, l’administration de substances en vue de commettre un viol ou une agression sexuelle sont des délits punis par la loi.


 

4. Un outil de prévention contre les violences


Le Violentomètre : un outil simple et utile pour "mesurer" si sa relation amoureuse est basée sur le consentement et ne comporte pas de violences. 



 

5. Que faire en cas de diffusion non consentie de contenus intimes ? 

https://www.centre-hubertine-auclert.fr/outil/fiche-pratique-que-faire-en-cas-de-diffusion-de-contenus-intimes-en-ligne

 

6. CHIFFRES

FEMINICIDES 
 

 "Les féminicides par compagnons ou ex sont des crimes perpétrés par des hommes qui pensent, comme au Moyen-Age, que femmes et enfants sont leur propriété. Ces crimes sont systémiques, leur origine se trouve au cœur même de notre société : C'est l'idéologie patriarcale perpétuée par une éducation machiste, autorisant les hommes à dominer et chosifier les femmes et leurs enfants. Ce sont pour nous des crimes de possession : un homme s'octroie un droit de vie et de mort sur sa compagne et ses enfants." (Source )

2022 : 124 (au 26/11/2022)

2021: 122

2020 : 102


VIOLS, TENTATIVES DE VIOLS, VIOLENCES

Source : https://www.noustoutes.org/comprendre-les-chiffres/

  • 94 000 femmes sont victimes de viol ou tentatives de viol chaque année

En moyenne chaque année, sur la période 2011-2018, 94 000 femmes âgées de 18 à 75 ans déclarent avoir été victimes d’un viol ou d’une tentative de viol. Parmi ces femmes victimes, 32 % sont âgées de 18 à 29 ans et dans 45 % des cas décrits, l’auteur est un conjoint ou un ex-conjoint.

  • 80% des femmes en situation de handicap ont été victimes de violences

Près de 80 % des femmes handicapées sont victimes de violences. Les femmes handicapées sont quatre fois plus susceptibles de subir des violences sexuelles que le reste de la population féminine.  

  • 1 femme sur 2 a déjà subi une violence sexuelle en France

Plus d’une femme sur deux en France (53%) et plus de six jeunes femmes sur dix (63%) ont déjà été victimes de harcèlement ou d’agression sexuelle au moins une fois dans leur vie.

  • 85% des personnes transgenres agressées au cours de leur vie

85% des personnes ‪trans‬ ont déjà subi un acte transphobe, notamment dans la rue, et cette discrimination a des conséquences sur leur vie sociale.

  • 1 femme sur 6 fait son entrée dans la sexualité par un rapport non consenti et désiré
  • Dans 91% des cas de violences sexuelles, les femmes connaissent les agresseurs

Dans 91% des cas de violences sexuelles, les femmes connaissent les agresseurs. Pour la plupart, ces hommes ne sont pas de violents psychopathes exclus de notre société qui se cachent dans des allées sombres mais bien nos partenaires, nos amis, nos frères, nos collègues ou nos mentors.

  • 213 000 femmes victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint chaque année

En moyenne chaque année, sur la période 2011-2018, 213 000 femmes âgées de 18 à 75 ans déclarent avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles de la part d’un conjoint (concubin, pacsé, petit ami) ou d’un ex-conjoint. Parmi ces victimes, 29 % sont âgées de 18 à 29 ans.


 


 

7. Les français et les représentations sur le viol et les violences faites aux femmes

Rapport IPSOS 2021 
https://drive.google.com/file/d/1aHxms-__g9h5G7s98Cowu3A8SJawFcLk/view

Présentation des principaux résultats par l'association Osez le féminisme

Les résultats de la dernière vague de cette enquête nationale sont inquiétants : malgré un recul des stéréotypes sexistes et de la culture du viol, la majorité des Français·e·s continuent à y adhérer. La négation et la minimisation du viol sont importantes chez les jeunes hommes de 18 à 24 ans.

La 3e vague de l’enquête « les Français.e.s et les représentations sur les violences sexuelles »  réalisée par l’institut IPSOS pour l’Association Mémoire Traumatique et Victimologie a interrogé un échantillon de 1035 adultes représentatif de la population française en novembre dernier. L’objectif est d’examiner l’évolution des représentations des Français.e.s sur les violences sexuelles, sur les stéréotypes sexistes, et les mythes et la culture du viol. Les résultats confirment la persistance de la culture du viol en France.

Par exemple, plus d’1 Français.e sur 3 (36%) déresponsabilise le violeur si des femmes ont une attitude perçue comme « provocante » en public ou si elles sont allées seule chez un inconnu. Ils et elles sont autant (37%) à adhérer au mythe des fausses accusations de viol. De plus, la moitié des hommes estiment qu’en se défendant/donnant des coups au violeur, on peut échapper au viol.

Le mythe selon laquelle le recours des hommes à la prostitution permet d’éviter des viols perdure ; avec l’adhésion de presque la moitié des Français.e.s !

Les jeunes de 18 à 24 ans, spécialement les jeunes hommes, adhèrent en grand nombre à des représentations pornographiques violentes et misogynes de la sexualité et à la culture du viol, et cela d’une manière plus importante que les autres générations. Le pourcentage des personnes qui pensent qu’une femme qui dit « non » cela veut dire « oui », est plus de 2 fois plus important chez les jeunes que dans la population générale (23% vs 11%), et les hommes de 18-24 ans sont 34% à le penser.

Ces perceptions sexistes qui font l’apologie de la culture du viol sont vraisemblablement liées au visionnage de contenus pornographiques puisqu’un.e  jeune sur 3 estime qu’ils sont un moyen comme un autre de faire son éducation sexuelle.

  

8. Récapitulatif 

https://www.handsaway.fr/

 


 

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