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IMAGE DE SOI SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

Corps, Relations affectives
Collège, Lycée

Autres propositions sur Genrimages

BEAUTÉ RETOUCHÉE : "Dove evolution "(visage)

BEAUTÉ RETOUCHÉE

TÉLÉ-RÉALITÉ

 

Autres propositions pédagogiques

  • Rechercher les conseils et les démos sur la manière de réaliser des selfies réussis, d'être la.le plus belle.beau, de gagner des likes.
  • Rechercher des informations sur les filtres existants sur les différents réseaux sociaux ; en sélectionner quelques-uns : qu'ont-ils de commun ? quel idéal physique est mis en valeur ? qu'est-ce qui en revanche est banni ?
  • Tester les différents filtres sur vos propres photos ; quelle(s) image(s) de vous préférez-vous ? Pourquoi ?
  • Dysmorphisme/Dysmorphophobie : expliquer et faire le lien éventuel avec l'usage des selfies et photos de soi diffusées sur les réseaux sociaux.
  • Présenter les articles proposés dans la documentation, en faire une synthèse.
  • Tutos beauté : chercher des tutos qui démystifient la beauté idéale prônée par les youtubeurs/youtubeuses et les magazines

     

VOIR

Femmes sous algorithmes. Jeunes et jolies

"Saviez-vous qu'on pouvait se faire une permanente pour les cils, se botoxer les cernes et se tatouer les lèvres ? Je ne le savais pas avant que l'algorithme ne me montre la voie. De clic en clic, j'ai croisé des crèmes teintées, des seringues et des larmes. Combien ça coûte ? Combien de temps ça prend ? Pourquoi s'infliger ça ?"


Documentation
 

Articles

Réseaux sociaux : ce que révèlent nos photos de profil (2019)
https://www.psychologies.com/Beaute/Image-de-soi/Soin-de-soi/Articles-et-Dossiers/Reseaux-sociaux-ce-que-revelent-nos-photos-de-profil

 Extraits

"Le moi que l’on expose, même s’il est retouché, est l’image que l’on veut donner de soi. Le selfie, c’est une façon de maîtriser son image, mais aussi d’être en accord avec elle.Avant d’être postée, chaque photo est soigneusement choisie, souvent retouchée et recouverte d’un filtre qui la patinera. Ces beautés virtuelles et multiples sont comme une seconde peau. Un vernis posé sur notre quotidien pour n’en faire ressortir que le meilleur, selon les codes propres à chaque plateforme. L’usage sur Facebook, par exemple, est de créer une succession des moments les plus enviables de notre vie – privée, le plus souvent. Sur Instagram, réseau de partage d’images, on se montre essentiellement derrière un filtre esthétisant. Résultat de cette automédiatisation à outrance, selon Fabienne Kraemer : « On essaye de se voir plus beau que l’on est pour mieux s’aimer. »... La beauté numérique pourrait se définir par le fait de tricher tout le temps, poursuit Fabienne Kraemer, dans un faux monde où l’on s’invente une vie pour fuir la banalité du quotidien. On choisit de mettre en scène les moments de sa vie privée dont on veut que les autres se souviennent... Poster un selfie, c’est dire « je ». Nos images sont en fait une vraie prise de parole, un vecteur de partage, et pas seulement l’expression d’un désir égoïste d’exposer sa beauté numérique."

Selfie et réseaux sociaux : un impact sur l'estime de soi. Entretien avec Christophe André, psychiatre et psychothérapeute
https://www.journaldesfemmes.fr/maman/guide-des-parents/2074492-reseaux-sociaux-selfie-rankin-estime-de-soi-adolescence/

Extraits

C'est la comparaison sociale qui est inquiétante. On ne juge jamais de notre valeur dans l'absolu, mais on la juge toujours en relation avec ce que les autres possèdent et ce qu'ils font... Le problème, c'est que ces comparaisons sont mensongères sur les réseaux sociaux, et jouent en notre défaveur ! On assiste à une digitalisation de nos modes de vie. Sur Instagram par exemple, on fait défiler des photos de nos ami(e)s ou de stars qui se montrent sous leur plus beau jour (les personnes apparaissent en forme, entourées d'amis, en vacances ou en soirée, etc.). L'autre question que posent les réseaux sociaux, c'est l'exacerbation de l'approbation sociale (l'obsession d'avoir des likes, des followers...). C'est pourquoi il est essentiel d'éduquer les citoyens d'aujourd'hui et de demain à la vigilance des mensonges véhiculés par les réseaux sociaux, qui influent sur l'estime de soi des ados. En outre, des études ont montré que les jeunes qui fréquentent le plus les réseaux sociaux, sont plus sujets que les autres à une anxiété sociale et à la dépression. Et inversement, les réseaux sociaux ont tendance à attirer les jeunes les plus fragiles.
 

Conférence de Dominique Cardon, sociologue, "Image de soi sur le net et les réseaux sociaux", compte-rendu de Marie Guillaumet (voir aussi l'audio de cette conférence plus bas) 
https://marieguillaumet.com/conference-image-de-soi-sur-le-net-et-les-reseaux-sociaux-de-dominique-cardon/

Extraits

" A l’expression « identité virtuelle », Dominique Cardon préfère parler d’« identité potentielle » : c'est l’image de moi que j’aimerais bien que les autres se fassent de moi. Ça ne veut pas dire mentir, ni construire artificiellement une personnalité qui n’est pas la sienne ; on pousse simplement les potentiomètres. C’est un phénomène que l’on observe particulièrement sur les sites de rencontres.

Les réseaux sociaux cristallisent un désir de transformation de soi : l’identitée projetée est envoyée vers le futur comme un devenir possible du sujet, plus beau, plus souriant, plus joyeux… L’idée est de devenir toujours plus que ce qu’on est déjà.

Aussi, on envoie vers les autres une représentation de nous qui n’est pas tout à fait nous, mais dans la sincérité de ce désir de projection, il y a quand même quelque chose qu’il faut entendre.

Les travaux de André Gunthert sur l’image dans les réseaux sociaux mettent à jour une image qui se construit en relation avec les autres. Considérer que l’image de soi sur le net et les réseaux sociaux est narcissique est faux, car on se construit toujours par rapport aux autres.

La différence, c’est que sur les réseaux sociaux, la nature du public qui nous voit n’est pas constituée de la même façon. L’idée qu’on puisse voir sans être vu, et qu’on puisse être vu sans savoir par qui, dénote quelque chose de fondamentalement relationnel dans l’image de soi.

L’image de profil sur Facebook est la photo la plus vue d’un profil. Des études ont été faites, et démontrent que si la photo n’a obtenu aucun like au bout d’une heure, l’utilisateur va systématiquement la changer. En effet, on est en attente de la reconnaissance des autres ; si cette reconnaissance ne vient pas, c’est que ce n'est pas une bonne photo de profil.

L’exposition de soi en ligne est une stratégie sociale qui n’est ni aléatoire, ni incontrôlée, ni déterminée par l’outil. Ce n’est pas qu’on ne se rend pas compte de ce qu’on fait et de ses conséquences : on s’en rend compte, mais on s’en sert pour construire son individualité.

L’exposition de soi en ligne permet un contrôle réflexif et stratégique de son image en fonction de ce qu’on attend du réseau social concerné.

Si on veut augmenter son nombre d’amis au-delà des chiffres habituels, il y a quelque chose dans l’individu qui le pousse à raconter plus, à montrer plus, notamment des selfies de soi. Les pratiques d’exposition de soi plus avancées que la normale répondent toujours à une dynamique de conquête relationnelle..."

Selfies en pleurs et « sadfishing » : quand les larmes se mettent en scène sur les réseaux sociaux (2022)

Qu’il s’agisse d’une rupture amoureuse ou de la perte d’un proche, de nombreux internautes mettent en scène leur chagrin en vidéo sur TikTok et Instagram. L’affichage d’une authenticité discutable, qui génère des millions de vues.

L'impact des médias sociaux sur l'image chez les jeunes (2018)
https://www.journaldemontreal.com/2018/09/29/limpact-des-medias-sociaux-sur-limage-chez-les-jeunes

Florent, Sarnette, Le selfie adolescent : du premier regard au premier miroir, un au-delà du narcissisme, ERES, Enfance et psy, 2018 n°78
https://www.cairn.info/revue-enfances-et-psy-2018-2-page-106.htm


Sur la chirurgie esthétique

  • Un dossier passionnant du journal Le Monde en 5 volets (2022)

L'Odyssée de la chirurgie esthétique

  • Un article (octobre 2023)

Chez les jeunes, l’obsession de la médecine esthétique : « Faire des gommages avec des petites graines, ça ne m’intéresse pas !  »

Extrait

"Selon le GlobalWebIndex, qui étudie les habitudes de consommation, les moins de 30 ans passeraient près de deux heures quarante-cinq par jour sur les réseaux sociaux. Ils y postent des selfies, discutent en appels vidéo, s’amusent à déformer leur visage avec des filtres… Bref, ils se voient en permanence et traquent le moindre défaut dans le rectangle de l’écran de leur téléphone. Quant à ceux qui entrent dans le monde du travail, ils ont vu leur visage s’afficher dans les réunions en visioconférences. De quoi laisser le champ libre à l’autocritique.

Ils regardent défiler des créatures sur TikTok ou Instagram, lissées, filtrées, retouchées. « Ils savent bien que beaucoup offrent une image de beauté transformée, que cela n’est pas la réalité, explique Alain Quemin, professeur de sociologie à Paris-VIII. Mais cela façonne leur regard. » Le déforme et les soumet à un impératif de perfection."
 

Projet DOVE pour l'estime de soi 


https://www.dove.com/fr/estimedesoi.html


Vidéos
 

Réseaux sociaux et image de soi, quels impacts sur le corps ?
Angélique Gozlan, docteure en psychopathologie et psychanalyse
https://www.youtube.com/watch?v=yboAvC4uzAA

La mode du selfie. Raphael Endhoven, Elsa Godart (Philosophie)
https://www.youtube.com/watch?v=TATw8JYxFrc

Un guide pour comprendre le selfie
Une exploration du lien entre l'autoportrait dans la peinture et la photographie avant l'apparition des smartphones et le selfie. Le selfie combinerait " l'esthétique de l'autoportrait photographique et les fonctions sociales des communications interpersonnelles"
https://www.youtube.com/watch?v=ay69EntCpCo


Audio

L'image de soi sur le net et les réseaux sociaux, Dominique Cardon, sociologue
https://soundcloud.com/leschampslibres/limage-de-soi-sur-le-net-et-les-reseaux-sociaux


Livres

  • SUR LES SELFIES, LA BEAUTÉ

Je selfie donc je suis, Elsa Godart, Albin Michel, 2016

Présentation

"Je selfie donc je suis. Au bout de ma perche, au bord d'une falaise, devant la Joconde ou les chutes du Niagara, auprès de mon acteur préféré... Et sur les clichés que je poste aussitôt sur le net, c'est : moi, et moi, et moi...
Crise de narcissisme aigu ? Symptôme d'un égoïsme surdimensionné ? Jeu quelque peu névrotique avec son image ?
L'auteur, en philosophe et en psychanalyste, y voit l'indice d'une modification radicale de notre perception du temps et de l'espace. Et surtout de notre rapport à la pensée et au langage au profit de la toute-puissance du virtuel et de l'image. Dans une société totalement bouleversée par le numérique, le selfie est le signe d'une crise d'identité.
Que va-t-il ressortir de ce « stade du selfie » qui exprime les doutes existentiels d'un sujet en mal-être ? L'auteur nous incite à nous poser la question et, plus particulièrement, celle de notre rapport au virtuel."

Beauté fatale. Les nouveaux visages d'une aliénation féminine. Mona Chollet, La Découverte, 2012

Présentation

La « tyrannie du look » affirme aujourd’hui son emprise pour imposer la féminité la plus stéréotypée. Décortiquant presse féminine, discours publicitaires, blogs, séries télévisées, témoignages de mannequins et enquêtes sociologiques, Mona Chollet montre dans ce livre comment les industries du « complexe mode-beauté » travaillent à entretenir, sur un mode insidieux et séduisant, la logique sexiste au cœur de la sphère culturelle. Le corps féminin est sommé de devenir un produit, de se perfectionner pour mieux se vendre. Un esprit absent dans un corps-objet : tel est l’idéal féminin contemporain.

  • SUR L'USAGE DES ÉCRANS

Hyperconnexion, Michael Stora, Anne Ulpat, Larousse, 2017

Aujourd’hui, 50 millions de Français possèdent un smartphone, 9 millions une tablette. Nous sommes 31 millions à avoir un profil Facebook, 6 millions un compte Twitter. Et chaque minutes, près de 216 millions de photos sont «  likées  ». Aujourd’hui, on surfe, on tweet, on télécharge, on post, on partage… On fait ses courses sur Internet, on rencontre l’âme sœur, ou pas, via une application, on joue en ligne…
Nous vivons tous connectés et que ce soit dans la vie quotidienne, dans la sphère professionnelle ou intime, il est difficile de se passer du numérique. Il est partout, tout le temps. Et tout va plus vite. Comment cette révolution numérique a-t-elle bouleversé nos vies  ? Pourquoi a-t-on si souvent le sentiment d’être «  accros  » au numérique  ? L’est-on vraiment  ? Et si la multiplication des textos, des e-mails et des tweets venait en fait révéler des angoisses enfouies, des manques, des blessures  ?
Sans jugement moral ni éthique, mais aussi sans tabou, ce livre décrypte nos rapports au numérique et à ses supports. Pour mieux comprendre ce qui se cache, ou se joue, derrière ces pratiques plus ou moins addictives et ainsi mieux les maîtriser, ne pas en être esclaves, ou moins. Pour, tout en restant connecté, que chacun apprenne à se reconnecter un peu à lui-même.

La fabrique du crétin digital, Michel Desmurget, Seuil, 2019

La consommation du numérique sous toutes ses formes – smartphones, tablettes, télévision, etc. – par les nouvelles générations est astronomique. Dès 2 ans, les enfants des pays occidentaux cumulent chaque jour presque 3 heures d'écran. Entre 8 et 12 ans, ils passent à près de 4 h 45. Entre 13 et 18 ans, ils frôlent les 6 h 45. En cumuls annuels, ces usages représentent autour de 1 000 heures pour un élève de maternelle (soit davantage que le volume horaire d'une année scolaire), 1 700 heures pour un écolier de cours moyen (2 années scolaires) et 2 400 heures pour un lycéen du secondaire (2,5 années scolaires).
Contrairement à certaines idées reçues, cette profusion d'écrans est loin d'améliorer les aptitudes de nos enfants. Bien au contraire, elle a de lourdes conséquences : sur la santé (obésité, développement cardio-vasculaire, espérance de vie réduite...), sur le comportement (agressivité, dépression, conduites à risques...) et sur les capacités intellectuelles (langage, concentration, mémorisation...). Autant d'atteintes qui affectent fortement la réussite scolaire des jeunes.
" Ce que nous faisons subir à nos enfants est inexcusable. Jamais sans doute, dans l'histoire de l'humanité, une telle expérience de décérébration n'avait été conduite à aussi grande échelle ", estime Michel Desmurget. Ce livre, première synthèse des études scientifiques internationales sur les effets réels des écrans, est celui d'un homme en colère. La conclusion est sans appel : attention écrans, poisons lents !

Définition

Dysmorphophobie
Sourcehttps://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-psychiatriques/troubles-obsessionnels-compulsifs-et-troubles-similaires/dysmorphophobie

"La dysmorphophobie est caractérisée par une préoccupation concernant 1 défaut perçu de l'apparence physique qui ne sont pas apparents ou apparaissent léger à d'autres personnes. La préoccupation concernant l'apparence doit provoquer des souffrances ou des perturbations importantes de la vie sociale, professionnelle, scolaire ou dans d'autres domaines de fonctionnement. Et à un certain moment au cours de l'évolution de la maladie, les patients doivent de manière répétitive et excessive effectuer  1 comportements répétitifs (p. ex., vérification devant le miroir, en comparant leur apparence avec celle d'autres sujets) en réponse à des préoccupations d'apparence....

... Les personnes atteintes de troubles dysmorphophobiques sont gênées par leur apparence, et peuvent éviter de sortir en public. Pour la plupart d'entre eux, les activités sociales, professionnelles, scolaires et dans d'autres domaines sont perturbées, souvent de manière importante, par des préoccupations centrées sur l'apparence. Certains ne sortent de leur maison que la nuit; d'autres pas du tout. Un isolement social, une dépression, des hospitalisations répétées, et un comportement suicidaire sont fréquents.

Le degré de reconnaissance du trouble varie, mais il est généralement faible ou absent. C'est-à-dire que les patients croient vraiment que la partie du corps détestée est probablement (faible autocritique) ou certainement (conviction délirante et absence d'autocritique) laide ou peu attrayante..."

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